Expertise | Circular4Good – « On ne pourra pas négocier les lois de la physique »

Découvrez le nouvel épisode du podcast Circular4Good, animé par Aurélien Gohier, Directeur de la communication chez OPEO.

Dans cet épisode, Aurélien accueille Fabrice Bonnifet, Directeur du développement durable au sein du Groupe Bouygues.

Ecouter l'épisode

Actualité | Smartphones – Une prise de conscience ?

Le smartphone reconditionné a le vent en poupe. Alternative budgétaire, prise de conscience environnemental ou effet de mode ? Nous tentons de décrypter cette tendance dans cet article.

Quelques chiffres sur les smartphones

Premièrement, il est important de rappeler certains chiffres sur le taux d’émission de Gas à effet de serres (GES) des smartphones:

  • En France

Les smartphones représenteraient 13% des émissions de GES des terminaux numériques en 2019, correspondant à 11% des émissions totales de gaz à effet de serre du numérique. Enfin, la production des équipements neufs représenterait 75% de l’impact total du produit, tandis que la période d’utilisation et la consommation énergétique associée ne représenteraient que 25% de son empreinte totale » – Rapport ARCEP

Ces données montrent que les smartphones ont un impact important sur notre environnement, notamment à cause de leur durée d’utilisation. En effet, la moyenne d’utilisation d’un smartphone neuf en France est évaluée entre 23 mois et 37 mois. Le point positif : ces durées se sont allongées de 6 à 12 mois entre 2013 et 2019. Cependant, on estime la durée potentielle de vie d’un appareil entre 5 à 10 ans, ainsi, la marge de prise de conscience est grande.

  • Dans le monde

Lorsque l’on prend les émissions globales de CO2 provoquées par la production et l’utilisation de smartphones, les ordres de grandeur explosent. Il faut compter 85kg de CO2 émis lors de la première année d’utilisation d’un téléphone neuf. En 2022, 1.4 milliards de téléphones ont été produits. Cela représente plus d’une centaines de million de tonnes de CO2 émis par an par les smartphones. 95% de ces émissions proviennent de la façon dont les matériaux sont extraits, et de l’envoie de ceux-ci. Il existe encore peu de solutions pour recycler un téléphone, et malheureusement, ceux-ci finissent dans des bennes à ciel ouvert. En 2014, moins de 16% des smartphones étaient recyclés.

Alors, avec ces chiffres en tête, que peut-on faire ? Certaines dynamiques prennent de l’ampleur, on vous en parle ci-dessous.

Le prix du smartphone reconditionné est un attrait 

Les smartphones sont un combiné de plus de 60 éléments, dont l’aluminium, le cobalt, et l’or. Ces éléments sont principalement obtenus par des activités minières, qui, en plus d’être dangereuses pour l’environnement, le sont également pour les personnes, souvent des mineurs, qui travaillent dans de mauvaises conditions. Un grand nombre des matériaux nécessaires à la fabrication des smartphones, appelés couramment des terres rares, sont de plus en plus difficiles à récupérer. Ces difficultés accroissent la pression sur l’exploitation des mines et viennent également impacter le prix de vente des téléphones. Le prix élevé des smartphones neufs est une des raisons pour laquelle la demande de smartphones reconditionnés a pris de l’ampleur ces dernières années.

En France, en 2021, le taux de vente de smartphones reconditionnés à augmenté de 20% selon une étude menée par la société GfK, spécialisée dans le Market Intelligence. Depuis 2016, cette tendance est à la hausse, et elle semble continuer puisqu’en 2024, elle  représentera 65 milliards de dollars.

 

Selon l’étude YesYes-Happydemics, un peu plus d’une personne sur quatre en France (42 %) a déjà acheté un produit reconditionné. 59 % d’entre elles déclarent l’avoir fait une fois et 41 % à plusieurs reprises. Parmi les individus ayant sauté le pas, 58 % se sont procurés un smartphone. 

D’après cette étude, 85 % des français qui ont acheté du reconditionné reconnaissent qu’ils ont opté pour de la seconde main en raison de son prix. En effet, si vous souhaitez vous offrir un modèle neuf,  il faudra débourser environ 1000€ contre 400€ ou 500€ pour un téléphone reconditionné.

Bon à savoir : un téléphone fleuron (flaship) perdra jusqu’à 50% de sa valeur après seulement 1 an d’utilisation.

Les plus jeunes semblent être les plus enclins à acheter du reconditionné. Les individus entre 15 et 34 ans sont ceux qui consomment le plus de produits reconditionnés. Selon l’étude GfK REC : Mieux consommer (Q2 2020), 40% d’entre eux des moins de 25 ans envisagent l’option reconditionné pour leur prochain smartphone.

Témoignage de Florent Preguesuelo, Co-Fondateur de Ethikis Ad Civis et du Label Longtime 

Un smartphone, ce sont en moyenne 70kg de ressources extraites de la terre et il faut compter à minima 25 ans d’utilisations pour amortir son impact environnemental ! Cela vaut donc vraiment le coup de faire un effort sur ce type de produit fortement sollicité et très exposé à la casse accidentel. Le bris d’écran représente 70% des réparations sur ce genre de produit (#metsunecoque) ! Allonger la durée d’utilisation d’un smartphone représente un acte écologique, mais cela est encore plus vrai lorsqu’on se tourne vers un téléphone reconditionné et adapté à votre usage.

Enfin, nous vous recommandons de choisir une marque de téléphone sérieuse et un reconditionneur qualifié. Cela est valable pour les smartphones mais également pour tous les produits électriques et électroniques.

À la demande du gouvernement français, un label qualité harmonisé destiné au reconditionneur devrait voir le jour sous peu afin d’aider les consommateurs à repérer les entreprises sérieuses.

(Nous vous donnons plus d’informations sur le label ci-dessous)

Où acheter un smartphone reconditionné ?

Voici quelques pistes pour trouver votre smartphone reconditionné. Mais attention à ne pas confondre la marketplace, qui vous met directement en relation avec des revendeurs, et un spécialiste du reconditionnement, qui reconditionne lui-même les produits qu’il vend. Cette distinction aura notamment un impact sur la garantie du téléphone reconditionné. De 3 à 6 mois pour un revendeur classique et jusqu’à 24 mois chez un spécialiste.

  • CertiDeal est une plateforme française spécialisée dans les produits électroniques reconditionnés,
  • Backmarket est une marketplace qui met en relation les clients et les reconditionneurs basés en Europe ou en Chine,
  • Recommerce est une startup française qui travaille avec des partenaires Français,
  • Doji est une plateforme anglaise spécialisée dans les produits électroniques reconditionnés,
  • Les opérateurs mobiles (Orange, SFR, Bouygues, etc)  – en 2020, plus de 49% des smartphones reconditionnés ont
    été commercialisés par des opérateurs téléphoniques,
  • Save, créée par Damien Morin, est un réseau de boutiques de réparation et vente de téléphones reconditionnés,
  • Yes Yes est une plateforme française spécialisée dans les produits électroniques reconditionnés

Yes Yes propose d’ailleurs un nouveau concept de boutique-atelier, développé à Caen, afin de permettre à sa clientèle de voir sur place comment sont reconditionnés les produits. L’enseigne vient d’ouvrir une nouvelle boutique à Toulouse.

Nouvel Atelier Yes Yes à Toulouse
Le nouvel atelier de YesYes a ouvert ses portes à Toulouse
(Crédit photo : YesYes)

Lancement d’un label reconditionné

L’entreprise Yes Yes travaille également avec l’Institut du Numérique Responsable France (IRN) afin de créer un label du reconditionné. Nous en saurons plus en début d’année 2024 ! #Staytuned 

Témoignage de Adélaïde Kissy, Maitre de Conférences en Informatique Appliquée et membre du Conseil D’administration de l’IRN :

L’INR et ses partenaires, la fédération nationale ORDI3E, RCUBE et le SIRMIET ont lancé depuis deux ans un travail collaboratif pour développer ensemble un référentiel de qualité, commun à la filière, destiné à distinguer les organismes spécialisés dans le réemploi et le reconditionnement des équipements numériques, en commençant par les téléphones, tablettes et ordinateurs.

Ce travail est réalisé avec l’appui, le soutien et le financement conjoint de la DGE et de l’ADEME et aux orientations données par le Ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires d’une part et du Ministre délégué en charge de la Transition Numérique et des Télécommunications d’autre part. Gage d’assurance, ce nouveau référentiel qualité et son  schéma de reconnaissance permettront de distinguer les organisations capables non seulement de respecter les exigences déjà élevées de la réglementation en vigueur en France, mais aussi de valoriser les meilleures pratiques des organismes de reconditionnement et de réemploi en termes écologiques et éthiques.

Il s’agit en effet de répondre à la fois :

  • aux enjeux de garantie de qualité de la remise en état (réparation, reconditionnement, réutilisation) du périphérique numérique pour les usagers et consommateurs
  • aux enjeux sociaux intéressant tous les travailleurs de ce secteur,
  • aux enjeux de respect des réglementations françaises et européennes en vigueur (fiscale, sociale et de gestion des déchets)
  • aux enjeux d’accompagnement des structures à se mettre en conformité
  • aux enjeux environnementaux du numérique
  • aux enjeux de l’industrie verte, en développant le marché du réemploi et de l’occasion de qualité auprès des particuliers et des professionnels et in fine créer des emplois non délocalisables dans les territoires.
Smartphone, une nouvelle utilisation ?

Il est indéniable que le smartphone est devenu un « indispensable » du quotidien. Dans la sphère personnelle comme professionnelle, il permet de rester connecté à toute heure de la journée (pour un mal comme pour un bien, à vous de décider).

Cependant des alternatives à son utilisation actuelle voient le jour :

  • Le téléphone durable. L’entreprise Fairphone, produit et commercialise des téléphones durables et éthiques. Sa mission est de « construire un monde plus juste », en réduisant, voire éliminant son e-waste et en militant pour le droit humain. Le prix d’un Fairphone côute 529€, cependant, le téléphone est entièrement démontable. Cela signifie que si vous cassez une pièce, ou si vous avez besoin de changer votre batterie,  vous pouvez la changer vous-même. Le téléphone est également garantie 5 ans. Le succès de l’entreprise, qui a vu le jour il y a 10 ans continue de grandir, puisqu’elle compte désormais plus de 400 000 utilisateurs. Afin de s’inscrire pleinement dans une économie circulaire, la startup Commown permet de louer son Fairphone pour en optimiser l’usage.
  • Le téléphone à 30€. A l’instar de Fairphone, un lycéen de 16 ans a inventé un téléphone à faire soit même qui ne coûte que 30€. Gabriel Rochet a travaillé pendant 3 ans sur son premier prototype qui permet d’envoyer et recevoir des messages et de passer des appels. Le retour à l’usage initial du téléphone portable permet de rendre son prix très attractif. La version numéro 2 du « Paxo phone » (nom du téléphone) permettra d’ajouter d’autres fonctionnalités au téléphone, dont la 4G, afin d’en assurer sa durabilité. En effet, en plus de son coût peu élevé, ce type de téléphone permet également de faire des économies sur son empreinte carbone. Le téléphone « à faire soit même » promet une durabilité que les smartphones en obsolescence programmée de garantissent pas.
  • Le téléphone fonctionnant comme un ordinateur. C’est le parti pris de la startup industrielle Miraxess, qui a inventé une interface permettant à votre téléphone de devenir votre unique moyen de travailler. Pratique en cas de perte ou de vol de l’interface, vos données sont sécurisées dans le cloud et 100% récupérables. De plus, l’interface comportant moins de pièces qu’un ordinateur classique permet de diminuer de 56% ses émissions de CO2.
En fin de vie, que faire de votre smartphone ?

En France, environ 113 millions de vieux smartphones prennent la poussière dans nos tiroirs, alors qu’il existe des solutions pour leur donner une seconde vie ou les réparer, tout simplement 😉

  • Votre smartphone est cassé, mais est-il encore utilisable ? Vous pouvez le faire réparer ! Avec le label Qualirépar, soyez sûr de choisir le bon réparateur pour votre téléphone.
  • Vous souhaitez obtenir un nouveau smartphone mais ne voulez pas vous encombrer de l’ancien ?

– Option 1 : Donnez-le ! Il existe de nombreuses plateformes en ligne qui vous permettront de faire un geste humanitaire et environnemental, comme : Geev, Donnons.org, Toutdonner, ou encore Emmaüs

– Option 2 : Vendez-le ! Si votre ancien téléphone est toujours d’actualité et en bon état, pourquoi ne pas le revendre ? De nombreux sites comme Back Market, Cash Express, Easy Cash ou encore Happy Cash s’occupent de vendre votre ancien téléphone pour vous. Vous pouvez également passer par des sites comme Ebay ou  Le Bon coin.

  • Et si votre téléphone est devenu obsolète ?  Vous pouvez utiliser les différents systèmes de collecte mis en place :

– Ecosystem vous permet de renvoyer facilement votre ancien téléphone par voie postale sans payer.
Ecologic met en place des collectes ponctuelles et de proximité. 

 

Pour aller plus loin : acheter tous son électroménager de seconde main  avec la startup Underdog, qui reconditionne l’électroménager à Nantes. En savoir plus ici.

RetEx | Le CSI France à Pollutec 2023

Le salon Pollutec, l’événement international de référence des solutions environnementales pour l’industrie, la ville et les territoires, s’est tenu à Eurexpo Lyon du 10 au 13 octobre 2023. A cette occasion, l’équipe du CSI France a pu rencontrer et échanger avec de nombreuses startups industrielles.

Les startups industrielles au RDV 

En déambulant entre les très nombreux stands, nous avons découverts de nombreuses jeunes entreprises innovantes, en provenance de toutes les régions de France. Nous avons ainsi pu leur présenter le CSI France, et discuter avec elles de leurs freins, leviers et solutions. Voici une liste non exhaustive des startups sur le salon que nous avons eu le plaisir de (re)découvrir :

  • La startup Opopop a développé un emballage réutilisable et consigné pour la logistique. Avec leur emballage, vous pouvez allier simplicité (moins de cartons qui trainent à la maison et de poubelles trop remplies) avec écologie !
  • Solecoller a inventé des semelles rafraichissantes ou chauffantes, selon vos besoins. Ces semelles peuvent convenir aux sportives /sportifs comme aux professionnels devant travailler dans des lieux réfrigérés,
  • La startup Biomitech a développé un système de dépollution de l’air. Les premiers produits ont été installés à proximité de routes très fréquentées,
  • Les granulés de Biohap permettent d’éliminer le plomb, le cadmium, le cuivre et le zinc des eaux usées ou de process,
  • Releaf Paper utilise de la matière compostable, les feuilles mortes des arbres, pour en faire des sacs de transports biodégradables,
  • La startups SARUS a développé des dispositifs de récupération d’énergie abordables, robustes et à expansion, pour des applications à petite échelle,
  • Atmotrack a développé des capteurs qui mesurent les concentrations de polluants dans l’air, en toutes circonstances, en milieu urbain ou rural,
  • Cy-Clope est une entreprise spécialisée dans le recyclage des mégots et la gestion de zones fumeurs, en proposant  du mobiliers design #madeinFrance, adaptable à l’environnement dans lequel il se trouve. Pour rappel : 1 mégot pollue 500 litres d’eau ! 
  • L’entreprise Earthwake, transforme les déchets plastiques en énergie ou en plastique vierge,
  • Oberon a imaginé un dispositif qui permet de détecter des polluants, le pollen, les microplastiques, etc,
  • Neolitik fabrique un matériau de construction vertueux et alternatif au béton, appelé EcoLithe. EcoLithe est composé à 100% de matières premières recyclées, est 100% recyclable, n’utilise pas d’eau pour sa fabrication et permet une économie de 85% de CO2 par rapport à la fabrication du béton.

La Tannerie Végétale 

 

Table-ronde startups deeptech, et Métropole de Lyon
Fanny Deléage, Co-Fondatrice de la Tannerie Végétale présente son projet, au côté de Raouf Medimagh et Arnaud Villard D’Arbouet.

Table-ronde startups deeptech, et Métropole de Lyon

Le mercredi matin, nous nous sommes rendues sur le stand de la Métropole de Lyon, afin d’assister à une table-ronde, où Fanny Deléage, CEO et Fondatrice de la startup La Tannerie Végétale, et adhérente du CSI France, prenait la parole. La table-ronde portait sur le rôle des startups #deeptech* dans la transition écologique et sur leur développement. Les startups présentent ont ainsi pu témoigner sur l’accompagnement qu’elles ont reçu par le pôle de compétitivité Axelera, la SATT Pulsalys, et la Métropole de Lyon.

Les autres intervenant·e·s de cette table-ronde étaient :
Les startups :

  • Raouf Medimagh CTO et Co-Fondateur de la startup Recycl’Elit,
  • Arnaud Villard D’Arbouet, PDG de la startup Mecaware,

Les accompagnants :

  • Sophie Jullian, PDG de la SATT Pulsalys,
  • Céline Gobin, Directrice du Développement Axelera

*un projet deeptech est un projet basé sur une technologie issue ou en collaboration avec un laboratoire de recherche académique

 

Décarbonation et réindustrialisation – un même agenda

Pollutec s’est également posé la question de la conciliation, ou non, d’une réindustrialisation avec celle de la décarbonation.

Réindustrialisation et Décarbonation - Même agenda ?

Introduction de Bruno Bonnell, Secrétaire Général pour l’investissement, France 2030
  • Projet de loi Industrie verte et mécanisme d’ajustement carbone aux frontières – favoriser la réindustrialisation et la lutte contre le carbone importé
  • Etat des lieux des émissions en France et feuilles de route pour l’industrie lourde et légère
  • Développement de filières stratégiques pour l’économie et l’environnement

Avec les interventions de :

  • Emilie Alberola – Directrice Générale, EcoAct South Europe
  • Sylvie Padilla – Cheffe du Service Industrie, Direction Entreprises et Transitions Industrielles, ADEME
  • Emeline Baume, Vice-présidente, Métropole de Lyon
  • Matthieu Chabanel, PDG, SNCF Réseau

On retient l’exemple de Mr Chabanel du recours à une startup industrielle pour allonger la durée de vie des pierres qui maintiennent les rails ou encore la vision portée par la Métropole de Lyon qui va bien au de-là de la #décarbonation et vise à mettre en œuvre une vraie circularité globale tenant compte des sources d’approvisionnement des énergies et ressources des organisations du territoire, privilégiant la #sobriété et encourageant l’éco-conception. Soutient également le déploiement d’une stratégie d’Ecologie Territoriale Industrielle* avec un exemple très concret sur le cas de la Vallée de la Chimie, mais aussi soutenir les producteurs et consommateurs/citoyens à mieux comprendre les enjeux et actions à mettre en œuvre pour transformer leur quotidien qui passe nécessairement par des actions de communication auprès du grand public et de formation des professionnels, sans oublier l’incitation au déploiement d’ateliers de réparation (ex : Maison Ma Bille) et de réemploi, voire de régénération, avec un plan ambitieux sur la filière agroalimentaire porté par Jérémy Camus puis enfin, une meilleure gestion des différentes fin de vie : recyclage, compostage (coucou Les Alchimistes), valorisation énergétique pour éviter à tout prix l’enfouissement.

*Focus sur l’EIT, un des 7 piliers de l’économie circulaire, avec l’outil « La Toile Industrielle » réalisée par le territoire de Dunkerque visant à étudier les flux de matières et énergies afin d’identifier des synergies pour tendre vers davantage de résilience et de sobriété tout en gagnant en souveraineté et sécurité des approvisionnements du territoire. On y ajouterait volontiers l’étude des flux de compétences pour flexibiliser le capital humain et répondre aux besoins des organisations d’une part et de recherche d’équilibre vie pro/vie perso d’autre part.

Enfin on salue une fois encore, l’expertise de l’ADEME sur le calcul d’impact environnemental, sur laquelle toutes politiques publiques ou projets économiques devraient se baser.

RetEx | Learning expedition à la découverte de la circularité industrielle chez Renault Trucks

Visite du site Renault Trucks à Saint-Priest

Dans le cadre de la 3ième Learning Expedition de l’Accélérateur Amorçage Industriel Circulaire, nous avons été accueillis par Renault Trucks à Saint Priest.

Le but de cette visite était de pouvoir échanger avec l’équipe en charge de la circularité au sein du Groupe Volvo afin de comprendre comment un groupe de taille internationale a pu transitionner d’un modèle linéaire à circulaire.

Du diesel à l’électrique

présentation par Bruno Chazalette

Renault Trucks est une entreprise de plus de 100 ans, qui s’est fondée sur le diesel et qui a pris le pari de passer à l’électrique. Présente sur le territoire nationale français ainsi qu’à l’internationale, Renault Trucks et plus largement le Groupe Volvo démontre que des convictions fortes peuvent changer l’histoire d’une entreprise !

Bruno Chazalette, Directeur de la circularité nous a ainsi présenté les 3 grands piliers sur lesquels s’appuie Renault Trucks pour passer du linéaire au circulaire :

  • Régénérer : allonger la durée de vie du camion (suivi, maintenance et ajout des dernières technologies)
  • Réadapter : convertir le camion, cela permet, par exemple, de fournir les marchés de niche
  • Retourner : récupérer les matériaux et / ou la matière

Quel est l’objectif sur le long terme ? Le but, c’est qu’il y ait moins de camions neufs et qu’ils durent plus longtemps.

Comment ? En offrant une solution durable et propre s’appuyant sur les nouvelles énergies, afin de réduire notamment les quantités d’extraction des matières premières.

Les freins et solutions de la mise en place du circulaire

Nous souhaitions savoir quels ont été et quels sont les freins rencontrés dans la mise en place de ces piliers. Les freins évoqués sont :

  • revoir son business modèle
  • trouver un équilibre commercial
  • convaincre les clients : les concessionnaires et conducteurs de camions. Ces derniers sont les plus difficiles à convaincre, car ils aiment bénéficier d’une nouvelle cabine tous les 3 à 5 ans. Un camion peut faire jusqu’à 1,2 millions de kilomètres.

Mais heureusement, face à ces freins, il est possible de mettre des solutions. Comme par exemple, remettre à neuf et ajouter les dernières fonctionnalités dans la cabine, offrir une maintenance prédictive, former et accompagner les concessionnaires et les chauffeurs dans l’acceptation de cette « nouvelle nouveauté ».

Visite du site

Used trucks centerVisite du site renault TrucksVisite du site renault Trucks

Bien entendu, après avoir écouté et échangé longuement, nous sommes allés visiter le site de reconditionnement des camions de Renault Trucks.

Nous avons même pu faire une petite session photo dans un camion ! 😉

Photo dans un camion Renault TrucksVisite de Renault Trucks dans le cadre de l'Accélérateur Amorçage Industriel Circulaire

Pour aller plus loin afin de comprendre pourquoi la mise en place de la circularité est primordiale pour la protection de l’environnement et maintenir des conditions de vie tolérables, nous vous conseillons de vous référer  au Circularity Gap Report.

Expertise | INEC : 40 propositions pour une Industrie Circulaire

L’Institut Nationale de l’Economie Circulaire (INEC) a remis 40 propositions pour une industrie circulaire

Vendredi dernier, L’institut National de l’Economie circulaire (INEC) a remis 40 propositions pour une industrie circulaire à la secrétaire d’Etat chargée de l’écologie Bérangère Couillard au sein du Ministère de l’Ecologie.

Ces propositions visent à proposer des amendements au projet de loi « Industrie Verte » et notamment à développer le chapitre sur la circularité. En effet, pour faire de l’industrie un levier de notre transition écologique & sociale, il est urgent que la sobriété devienne le maitre mot de ce texte car face aux ressources qui s’amenuisent, la décarbonation de l’industrie ne sera pas suffisante. Ainsi, il faut repenser à la gestion même des ressources, comme cela a été fait pour l’eau.

Ces propositions ont été rédigées par l’équipe et les adhérents de l’INEC dont notamment OPEO. C’est pourquoi le CSI France, représenté par Eléonore Blondeau et Grégory Richa, ont pu contribuer à la restitution en partageant certaines solutions inscrites dans notre Manifeste.

Le livre blanc complet des 40 propositions est à télécharger ici.

« On n’arrivera pas à décarboner sans une vraie maitrise des ressources »

Emmanuelle Ledoux, directrice générale de l'INEc, était l'invité de France INter le 10 juin

Après avoir délivré ces propositions pour une industrie circulaire, Emmanuelle Ledoux, directrice générale de l’INEC a été invitée à France Inter pour expliquer en quoi la circularité va plus loin que la décarbonation et doit s’appliquer à toutes les filières industrielles, pas seulement celles ayant un rôle écologique.

Découvrez son interview ici

 

 

 

RETEX | Learning Expedition à la Vallée de la Chimie

La Vallée de la Chimie, territoire stratégique de la Métropole de Lyon

Pour cette deuxième learning expédition du programme de l’Accélérateur Amorçage Industriel Circulaire, nous nous sommes rendus à la Vallée de la Chimie. Elle concentre un écosystème d’innovation et de production industrielle de premier plan autour des filières chimie, énergie, environnement et cleantech.

En cours de transformation, la Vallée de la chimie déploie une stratégie d’écologie territoriale industrielle afin d’optimiser les flux d’énergie, de matière mais aussi les ressources humaines de cet écosystème.

Visite de Axel-one  : la plateforme collaborative innovation-chimie

learning expedition 2 du programme AAIC Visite de Axel One learning expedition 2 du programme AAIC Visite de Axel One

Dans un premier temps, nous avons été accueilli dans l’enceinte de Axel One : plateforme collaborative innovation-chimie, qui propose un accompagnement aux PME/ETI/ startups sur 3 domaines d’expertise :
– Smart process
– Matériaux avancés
– Procédés & solides divisés

Puis, après avoir enfilé blouses et lunettes de protection, nous avons visité la halle technologique. Au cours de cette déambulation et à la découverte des différents outils présents dans cette halle, nous avons pu découvrir Bjorn Thorsen, une entreprise danoise qui créé du plastique intégrant un pourcentage de matière recyclée.

learning expedition 2 du programme AAIC Visite de Axel One learning expedition 2 du programme AAIC Visite de Axel One

Visite des Alchimistes : la collecte des déchets organique

Learning expedition 2 du programme AAIC Visite des AlchimistesLearning expedition 2 du programme AAIC Visite des Alchimistes

Dans une second temps, nous sommes allés chez Les Alchimistes. Cette entreprise s’est engagée dans la collecte des déchets organiques chez les professionnels et les particuliers*. Lorsqu’ils récupèrent les déchets,  ils les transforment en composte qui sera ensuite utilisé par les agriculteurs du territoire.

*Si vous êtes lyonnais.e, ce sont les bornes marrons où vous déposez vos déchets de cuisine.

Mise en pratique

Après ces visites enrichissantes, les accélérés ont ensuite effectué des ateliers de mise en pratique de leurs connaissances acquises au cours des différents workshops de l’AAIC. Ils ont avec notamment travaillé avec la startup Ecofhair, spécialiste de la dépollution à base de cheveux recyclés.

Nous remercions Jérome Poulalier, membre du CSI France, photographe partenaire de cet accélérateur et fondateur de Reportages-metiers.fr pour ces belles photos !

 

Revivez la première learning expedition du programme de l’AAIC chez Blackstar ici.

Newsletter | Les news du CSI France – Mai 2023

Retrouvez toute l’actualité du CSI France du mois de mois dans notre Newsletter !

Elle comprend :

Et bien plus encore.

A lire ici.

Expertise | L’opinion – Néo-industriel et écologie

A la découverte des «néo-industriels qui inventent une nouvelle écologie, une économie circulaire, décarbonée»

Extrait de l’article : « C’est la fin d’une époque, la fin d’un cycle. Les pièces de notre voiture qui ont fait quatre fois le tour du monde avant de se retrouver sous notre capot, l’Europe et l’Occident dépendants de la Chine pour la quasi-totalité des métaux critiques ou des terres rares utilisées dans nos éoliennes, dans nos voitures électriques et nos futurs trains à hydrogène, les fruits et les légumes qui n’ont plus de saisons, car eux aussi voyagent en avion, les usines qui ont été délocalisées en Asie pour des salaires de misère… »

Vous pouvez retrouver des extraits du nouveau livre de Olivier Lluansi :  « Les néo-industriels : l’avènement de notre renaissance industrielle, est parue le 9 mai aux éditions Déviations », que vous pouvez vous procurer ici.

L’auteur : Olivier Lluansi associé du cabinet PwC Stratégy, chercheur en politiques industrielles à l’Ecole supérieure de commerce de Paris.

Lire l’article complet dans l’Opinion ici

 

Expertise | Collaborer pour accélérer notre réindustrialisation

Nous avons participé en mars 2023 au salon Global Industrie en tant que co-animateur du Village Startups de Global Industrie. Pendant ce salon, nous avons organisé des tables-rondes, afin de discuter de thématiques clés autour de l’amorçage industriel et l’industrie circulaire.

Descriptif de la table-ronde « synergies startups,  PME/ETI et grands groupes :

Les startups industrielles ont besoin de foncier, d’équipement et d’expertise industrielle, les PME/ETI ont besoin de se transformer pour mieux intégrer les outils numériques, les nouveaux modes de collaboration et l’impact de leur activité sur l’environnement, et si la solution était dans les synergies entre les deux ?

Intervenant.es

Nous sommes ravis d’avoir accueilli :

Merci à Aurélien Gohier, Fondateur du podcast Industry4Good pour l’animation.

Quelques idées clés des intervenant.es : 

Pour l’intervention de Paul Perétié :
  •  Il est possible et même logique économiquement de produire des produits haute technologie en France
  •  Lorsque l’on regarde le coût total, en prenant en compte le transport, les aller-retours, les frais de douanes, et les risques, il n’est pas si clair que l’équation soit en faveur de l’autre bout du monde, pour un produit à forte valeur ajoutée
  • Il y a un problème d’orientation terrible au niveau de l’Ecole, où on considère comme « la voie royale » de faire un bac général, une école de commerce ou un diplôme générique à l’université, et où l’on dévalue les formations pour les métiers de l’industrie ou du bâtiment.
Notions clés pour l’intervention de Nicolas Pailloncy :
  • Le soutien de l’Etat ne doit pas être plus qu’un plus, ne comptons pas dessus pour entreprendre
  • un facteur clef de succès est la qualité de l’entourage que chacun saura se constituer (conseils, business-Angels, investisseurs)
  • le sujet de la majorité du capital n’en est pas un dans un projet qui veut avoir du souffle
Les points clés à retenir de l’intervention de Alain Verna :

 

Un système collaboratif sur toute la chaîne de valeur clients : VIALOG fédère les savoirs faire de 15 entreprises industrielles et logistiques en Région Normandie sous l’impulsion de TOSHIBA-Dieppe

 

 

 

  • Combiner flexibilité de la production et agilité de l’organisation. Des exemples concrets de réalisations
    collaboratives : le Collecteur de bouteilles B:BOT, le Kiosk CLEANEA, Projecteur ADOK

 

Travail avec des startups : avantages et facteurs de risques, Une mise en relation entre Startups technologiques et entreprises industrielles à structurer avec le concours de CSI France et BPI France

 

 

 

Retrouver le replay de la table-ronde ici >>

Expertise | Intégrer la circularité dans son projet industriel dès l’amorçage

Nous avons participé en mars 2023 au salon Global Industrie en tant que co-animateur du Village Startups de Global Industrie. Pendant ce salon, nous avons organisé des tables-rondes, afin de discuter de thématiques clés autour de l’amorçage industriel et l’industrie circulaire.


Descriptif de la table-ronde « circularité » :

La décarbonation c’est bien, la circularité c’est mieux.
Maintenant que les enjeux de la décarbonation sont intégrés par les acteurs industriels, l’étape suivante vise à intégrer les 7 piliers de l’économie circulaire à chaque étape de la chaîne de valeur jusqu’au business model.

Les intervenants.es :

Nous sommes ravis d’avoir accueilli :

  • Gregory Richa, Directeur associé de Opeo
  • Régis Dando, Expert Manufacturing chez RevalueSystems
  • Cécile Félix, Directrice achats et logistique chez Mob-ion
  • Lola Bonnin, CEO de Maltivor

Cette table ronde a été animée par Eléonore Blondeau, Présidente et Co-fondatrice du CSI France.

Notions clés à retenir :

Pour l’intervention l’intervention de Régis Dando : 
  •  Le contexte lié à l’environnement évolue aujourd’hui très rapidement, autant au niveau réglementaire, qu’au niveau opérationnel au quotidien. On doit agir immédiatement, soit en anticipant, soit en subissant !
  • La mise en œuvre de la circularité dans les stratégies et les activités des startups industrielles permet de développer leur potentiel de création de valeur ; la circularité leur apporte donc une opportunité d’accroitre leur compétitivité sur les marchés.
  •  Les principes de circularité permettent de préserver et de régénérer la matière, les composants, les produits, notamment au travers des boucles techniques de l’Economie Circulaire comme la Remanufacture.
  • Les startups industrielles doivent agir en considérant l’ensemble de leur chaine de valeur, en évaluant leurs impacts pour prioriser leurs actions, et en mettant en place une démarche du type écoconception pour diminuer significativement leurs impacts.
  •  Enfin, reconsidérer sa raison d’être au regard du contexte environnemental actuel et futur permet d’engager profondément sa startup dans une dynamique durable.
Informations clés sur l’intervention de Lola Bonnin :
  • Ma logique était qu’il y avait de l’économie dans l’économie circulaire : il a fallu travailler sur le process de transformation de la drêche de bière en alimentation humaine
  • Nous avons d’autres projets autour de cette logique d’économie circulaire : alimentation animale, textile, des matériaux
Points à  retenir de l’intervention de Cécile Félix :
  • Nous sommes le seul scooter avec la certification Origine France garantie
  • En cas de vente, comme les scooter de Mob-ion sont consignés, ils reviennent dans l’entreprise pour être remanufacturés, reconditionnés.
  • Nous sommes non dépendants des cours des matières premières : notre différence concurrentiel se fait ici
Pour l’intervention de Grégory Richa :
  • Dans 5 ans, les boites qui ne sont pas circulaires ne réussiront pas, car il n’y aura plus de matières premières, et ce sera moins attractifs pour les clients et les employés
  • Il y a une notion d’économie dans économie circulaire et ça s’adosse à des business modèles : gérer la ressource de façon viable et équitable (Veja), c’est allonger la durée de vie des produits (Fairphone), la pérennité programmé (Mob-ion)
  • Aujourd’hui 93% de l’économie mondiale est linéaire, donc il y a un potentiel d’innovation incroyable

Pour en apprendre plus, visualiser le replay de la table-ronde ici >>

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