Régis Dando, expert remanufacturing, fondateur de Revalue Systems et adhérent du CSI France explique dans cet entretien avec le média Alternative, ce qu’est le remanufacturing.
Il revient sur son parcours, et pourquoi le remanufacturing a été pour lui comme une évidence après la création de la Fondation Ellen MacArthur en 2010.
Il explique notamment la différence entre le remanufacturing et le reconditionnement (durée de vie, performance, etc), cette fameuse question, que nous nous posons toutes et tous ! Vous pouvez aussi consulter cette étude sur la remanufacture, que Régis a réalisé en collaboration avec l’ADEME.
Nous espérons que vous allez en apprendre autant que nous sur le remanufacturing dans cette vidéo. Bon visionnage 😉
Focaliser toute notre attention sur la décarbonation risque de faire oublier qu’il existe de nombreux autres défis environnementaux
« L’industrie représente environ 18 % des émissions de gaz à effet de serre de la France. Les délocalisations d’une partie des activités les plus polluantes ont contribué au recul de ces émissions depuis 1990. Mais avec ce mouvement, nous n’avons fait que déplacer une partie du problème à l’extérieur de nos frontières. »
Si les émissions du secteur ont diminué de 6,4 % en 2022 par rapport à 2021, le rythme doit s’accélérer fortement pour être aligné avec les objectifs européens. De nombreuses pistes sont connues et explorées pour décarboner les procédés de production en parallèle de la décarbonation des usages : efficacité énergétique, électrification des procédés de production nécessitant l’accès à une énergie bas carbone, mise en place d’alternatives aux combustibles fossiles (biomasse, CSR, etc.)…
« Sans digital dans l’industrie, point de compétitivité. Sans compétitivité, point d’industrie. De même, l’industrie sera verte. Sans quoi, elle sera rejetée par les consommateurs, par les réglementations, par les habitants et même par les financeurs », estime Olivier Lluansi, pour qui la loi industrie verte est une étape sur le long chemin de la renaissance industrielle française »
Olivier Lluansi est enseignant à l’Ecole des Mines de Paris et auteurde « Les néo-industriels : l’avènement de notre renaissance industrielle » (Éditions Les Déviations, 2023)
« Dans le débat sur la réindustrialisation de la France, les sociétés de taille intermédiaire peinent à se faire entendre. Elles sont pourtant essentielles à la richesse de notre pays, rappellent deux experts de cet écosystème
Tandis que la transition écologique éclipse la transition numérique dans les discours et les annonces, nous risquons de passer d’un imaginaire lié à la « start-up nation » à celui d’un « giga-factory land« , en laissant de côté les entreprises industrielles de taille intermédiaire.
La « start-up nation » a ses forces, indéniablement. C’est une nouvelle manière d’innover, fondée sur des investissements très risqués, qui a démontré sa puissance dans le numérique, la finance ou la biotech, et progresse désormais vers d’autres secteurs liés aux technologies industrielles. Nous en savons aussi désormais certaines des limites.«
Lire la suite de la Tribune, co-écrite par Olivier Lluansi, enseignant à l’Ecole des Mines de Paris et auteur de « Les néo-industriels : l’avènement de notre renaissance industrielle » (Éditions Les Déviations, 2023) et Jean Schmitt est président de Jolt Capital, dans L’EXPRESS, ici.
Vous vous intéressez à l’entrepreneuriat, l’industrie et/ou l’économie circulaire ? Vous souhaitez contribuer au développement d’un Collectif national visant à développer un écosystème favorable à l’amorçage industriel circulaire ?
Le CSI France, association d’intérêt général Loi 1901, est composée d’entrepreneur.e.s industriel.le.s, de sous-traitant.e.s, d’accompagnant.e.s (d’incubateurs/accélérateurs, investisseurs, collectivités…) ou encore de citoyen.e.s professionnel.le.s souhaitant réconcilier l’industrie, la finance et le numérique au service de la transition écologique et sociale.
Le smartphone reconditionné a le vent en poupe. Alternative budgétaire, prise de conscience environnemental ou effet de mode ? Nous tentons de décrypter cette tendance dans cet article.
Quelques chiffres sur les smartphones
Premièrement, il est important de rappeler certains chiffres sur le taux d’émission de Gas à effet de serres (GES) des smartphones:
En France
Les smartphones représenteraient 13% des émissions de GES des terminaux numériques en 2019, correspondant à 11% des émissions totales de gaz à effet de serre du numérique. Enfin, la production des équipements neufs représenterait 75% de l’impact total du produit, tandis que la période d’utilisation et la consommation énergétique associée ne représenteraient que 25% de son empreinte totale » – Rapport ARCEP
Ces données montrent que les smartphones ont un impact important sur notre environnement, notamment à cause de leur durée d’utilisation. En effet, la moyenne d’utilisation d’un smartphone neuf en France est évaluée entre 23 mois et 37 mois. Le point positif : ces durées se sont allongées de 6 à 12 mois entre 2013 et 2019. Cependant, on estime la durée potentielle de vie d’un appareil entre 5 à 10 ans, ainsi, la marge de prise de conscience est grande.
Dans le monde
Lorsque l’on prend les émissions globales de CO2 provoquées par la production et l’utilisation de smartphones, les ordres de grandeur explosent. Il faut compter 85kg de CO2 émis lors de la première année d’utilisation d’un téléphone neuf. En 2022, 1.4 milliardsde téléphones ont été produits. Cela représente plus d’une centaines de million de tonnes de CO2 émis par an par les smartphones. 95% de ces émissions proviennent de la façon dont les matériaux sont extraits, et de l’envoie de ceux-ci. Il existe encore peu de solutions pour recycler un téléphone, et malheureusement, ceux-ci finissent dans des bennes à ciel ouvert. En 2014, moins de 16% des smartphones étaient recyclés.
Alors, avec ces chiffres en tête, que peut-on faire ? Certaines dynamiques prennent de l’ampleur, on vous en parle ci-dessous.
Le prix du smartphone reconditionné est un attrait
Les smartphones sont un combiné de plus de 60 éléments, dont l’aluminium, le cobalt, et l’or. Ces éléments sont principalement obtenus par des activités minières, qui, en plus d’être dangereuses pour l’environnement, le sont également pour les personnes, souvent des mineurs, qui travaillent dans de mauvaises conditions. Un grand nombre des matériaux nécessaires à la fabrication des smartphones, appelés couramment des terres rares, sont de plus en plus difficiles à récupérer. Ces difficultés accroissent la pression sur l’exploitation des mines et viennent également impacter le prix de vente des téléphones. Le prix élevé des smartphones neufs est une des raisons pour laquelle la demande de smartphones reconditionnés a pris de l’ampleur ces dernières années.
En France, en 2021, le taux de vente de smartphones reconditionnés à augmenté de 20% selon une étudemenée par la société GfK, spécialisée dans le Market Intelligence. Depuis 2016, cette tendance est à la hausse, et elle semble continuer puisqu’en 2024, elle représentera 65 milliards de dollars.
Selon l’étude YesYes-Happydemics, un peu plus d’une personne sur quatre en France (42 %) a déjà acheté un produit reconditionné. 59 % d’entre elles déclarent l’avoir fait une fois et 41 % à plusieurs reprises. Parmi les individus ayant sauté le pas, 58 % se sont procurés un smartphone.
D’après cette étude, 85 % des français qui ont acheté du reconditionné reconnaissent qu’ils ont opté pour de la seconde main en raison de son prix. En effet, si vous souhaitez vous offrir un modèle neuf, il faudra débourser environ 1000€ contre 400€ ou 500€ pour un téléphone reconditionné.
Bon à savoir : un téléphone fleuron (flaship) perdra jusqu’à 50% de sa valeur après seulement 1 an d’utilisation.
Les plus jeunes semblent être les plus enclins à acheter du reconditionné. Les individus entre 15 et 34 ans sont ceux qui consomment le plus de produits reconditionnés. Selon l’étudeGfK REC : Mieux consommer (Q2 2020), 40% d’entre eux des moins de 25 ans envisagent l’option reconditionné pour leur prochain smartphone.
Témoignage de Florent Preguesuelo, Co-Fondateur de Ethikis Ad Civis et du Label Longtime
Un smartphone, ce sont en moyenne 70kg de ressources extraites de la terre et il faut compter à minima 25 ans d’utilisations pour amortir son impact environnemental ! Cela vaut donc vraiment le coup de faire un effort sur ce type de produit fortement sollicité et très exposé à la casse accidentel. Le bris d’écran représente 70% des réparations sur ce genre de produit (#metsunecoque) ! Allonger la durée d’utilisation d’un smartphone représente un acte écologique, mais cela est encore plus vrai lorsqu’on se tourne vers un téléphone reconditionné et adapté à votre usage.
Enfin, nous vous recommandons de choisir une marque de téléphone sérieuse et un reconditionneur qualifié. Cela est valable pour les smartphones mais également pour tous les produits électriques et électroniques.
À la demande du gouvernement français, un label qualité harmonisé destiné au reconditionneur devrait voir le jour sous peu afin d’aider les consommateurs à repérer les entreprises sérieuses.
(Nous vous donnons plus d’informations sur le label ci-dessous)
Où acheter un smartphone reconditionné ?
Voici quelques pistes pour trouver votre smartphone reconditionné. Mais attention à ne pas confondre la marketplace, qui vous met directement en relation avec des revendeurs, et un spécialiste du reconditionnement, qui reconditionne lui-même les produits qu’il vend. Cette distinction aura notamment un impact sur la garantie du téléphone reconditionné. De 3 à 6 mois pour un revendeur classique et jusqu’à 24 mois chez un spécialiste.
CertiDeal est une plateforme française spécialisée dans les produits électroniques reconditionnés,
Backmarket est une marketplace qui met en relation les clients et les reconditionneurs basés en Europe ou en Chine,
Recommerce est une startup française qui travaille avec des partenaires Français,
Dojiest une plateforme anglaise spécialisée dans les produits électroniques reconditionnés,
Les opérateurs mobiles (Orange, SFR, Bouygues, etc) – en 2020, plus de 49% des smartphones reconditionnés ont
été commercialisés par des opérateurs téléphoniques,
Save, créée par Damien Morin, est un réseau de boutiques de réparation et vente de téléphones reconditionnés,
Yes Yes est une plateforme française spécialisée dans les produits électroniques reconditionnés
Yes Yes propose d’ailleurs un nouveau concept de boutique-atelier, développé à Caen, afin de permettre à sa clientèle de voir sur place comment sont reconditionnés les produits. L’enseigne vient d’ouvrir une nouvelle boutique à Toulouse.
Lancement d’un label reconditionné
L’entreprise Yes Yes travaille également avec l’Institut du Numérique Responsable France (IRN) afin de créer un label du reconditionné. Nous en saurons plus en début d’année 2024 ! #Staytuned
Témoignage de Adélaïde Kissy, Maitre de Conférences en Informatique Appliquée et membre du Conseil D’administration de l’IRN :
L’INR et ses partenaires, la fédération nationale ORDI3E, RCUBE et le SIRMIET ont lancé depuis deux ans un travail collaboratif pour développer ensemble un référentiel de qualité, commun à la filière, destiné à distinguer les organismes spécialisés dans le réemploi et le reconditionnement des équipements numériques, en commençant par les téléphones, tablettes et ordinateurs.
Ce travail est réalisé avec l’appui, le soutien et le financement conjoint de la DGE et de l’ADEME et aux orientations données par le Ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires d’une part et du Ministre délégué en charge de la Transition Numérique et des Télécommunications d’autre part. Gage d’assurance, ce nouveau référentiel qualité et son schéma de reconnaissance permettront de distinguer les organisations capables non seulement de respecter les exigences déjà élevées de la réglementation en vigueur en France, mais aussi de valoriser les meilleures pratiques des organismes de reconditionnement et de réemploi en termes écologiques et éthiques.
Il s’agit en effet de répondre à la fois :
aux enjeux de garantie de qualité de la remise en état (réparation, reconditionnement, réutilisation) du périphérique numérique pour les usagers et consommateurs
aux enjeux sociaux intéressant tous les travailleurs de ce secteur,
aux enjeux de respect des réglementations françaises et européennes en vigueur (fiscale, sociale et de gestion des déchets)
aux enjeux d’accompagnement des structures à se mettre en conformité
aux enjeux environnementaux du numérique
aux enjeux de l’industrie verte, en développant le marché du réemploi et de l’occasion de qualité auprès des particuliers et des professionnels et in fine créer des emplois non délocalisables dans les territoires.
Smartphone, une nouvelle utilisation ?
Il est indéniable que le smartphone est devenu un « indispensable » du quotidien. Dans la sphère personnelle comme professionnelle, il permet de rester connecté à toute heure de la journée (pour un mal comme pour un bien, à vous de décider).
Cependant des alternatives à son utilisation actuelle voient le jour :
Le téléphone durable. L’entreprise Fairphone, produit et commercialise des téléphones durables et éthiques. Sa mission est de « construire un monde plus juste », en réduisant, voire éliminant son e-waste et en militant pour le droit humain. Le prix d’un Fairphone côute 529€, cependant, le téléphone est entièrement démontable. Cela signifie que si vous cassez une pièce, ou si vous avez besoin de changer votre batterie, vous pouvez la changer vous-même. Le téléphone est également garantie 5 ans. Le succès de l’entreprise, qui a vu le jour il y a 10 ans continue de grandir, puisqu’elle compte désormais plus de 400 000 utilisateurs. Afin de s’inscrire pleinement dans une économie circulaire, la startup Commown permet de louer son Fairphone pour en optimiser l’usage.
Le téléphone à 30€. A l’instar de Fairphone, un lycéen de 16 ans a inventé un téléphone à faire soit même qui ne coûte que 30€. Gabriel Rochet a travaillé pendant 3 ans sur son premier prototype qui permet d’envoyer et recevoir des messages et de passer des appels. Le retour à l’usage initial du téléphone portable permet de rendre son prix très attractif. La version numéro 2 du « Paxo phone » (nom du téléphone) permettra d’ajouter d’autres fonctionnalités au téléphone, dont la 4G, afin d’en assurer sa durabilité. En effet, en plus de son coût peu élevé, ce type de téléphone permet également de faire des économies sur son empreinte carbone. Le téléphone « à faire soit même » promet une durabilité que les smartphones en obsolescence programmée de garantissent pas.
Le téléphone fonctionnant comme un ordinateur. C’est le parti pris de la startup industrielle Miraxess, qui a inventé une interface permettant à votre téléphone de devenir votre unique moyen de travailler. Pratique en cas de perte ou de vol de l’interface, vos données sont sécurisées dans le cloud et 100% récupérables. De plus, l’interface comportant moins de pièces qu’un ordinateur classique permet de diminuer de 56% ses émissions de CO2.
En fin de vie, que faire de votre smartphone ?
En France, environ 113 millions de vieux smartphones prennent la poussière dans nos tiroirs, alors qu’il existe des solutions pour leur donner une seconde vie ou les réparer, tout simplement 😉
Votre smartphone est cassé, mais est-il encore utilisable ? Vous pouvez le faire réparer ! Avec le label Qualirépar, soyez sûr de choisir le bon réparateur pour votre téléphone.
Vous souhaitez obtenir un nouveau smartphone mais ne voulez pas vous encombrer de l’ancien ?
– Option 1 : Donnez-le ! Il existe de nombreuses plateformes en ligne qui vous permettront de faire un geste humanitaire et environnemental, comme : Geev, Donnons.org, Toutdonner, ou encore Emmaüs.
– Option 2 : Vendez-le ! Si votre ancien téléphone est toujours d’actualité et en bon état, pourquoi ne pas le revendre ? De nombreux sites comme Back Market, Cash Express, Easy Cash ou encore Happy Cash s’occupent de vendre votre ancien téléphone pour vous. Vous pouvez également passer par des sites comme Ebay ou Le Bon coin.
Et si votre téléphone est devenu obsolète ? Vous pouvez utiliser les différents systèmes de collecte mis en place :
– Ecosystem vous permet de renvoyer facilement votre ancien téléphone par voie postale sans payer.
– Ecologic met en place des collectes ponctuelles et de proximité.
Pour aller plus loin : acheter tous son électroménager de seconde main avec la startup Underdog, qui reconditionne l’électroménager à Nantes. En savoir plus ici.
Le salon Pollutec, l’événement international de référence des solutions environnementales pour l’industrie, la ville et les territoires, s’est tenu à Eurexpo Lyon du 10 au 13 octobre 2023. A cette occasion, l’équipe du CSI France a pu rencontrer et échanger avec de nombreuses startups industrielles.
Les startups industrielles au RDV
En déambulant entre les très nombreux stands, nous avons découverts de nombreuses jeunes entreprises innovantes, en provenance de toutes les régions de France. Nous avons ainsi pu leur présenter le CSI France, et discuter avec elles de leurs freins, leviers et solutions. Voici une liste non exhaustive des startups sur le salon que nous avons eu le plaisir de (re)découvrir :
La startup Opopopa développé un emballage réutilisable et consigné pour la logistique. Avec leur emballage, vous pouvez allier simplicité (moins de cartons qui trainent à la maison et de poubelles trop remplies) avec écologie !
Solecollera inventé des semelles rafraichissantes ou chauffantes, selon vos besoins. Ces semelles peuvent convenir aux sportives /sportifs comme aux professionnels devant travailler dans des lieux réfrigérés,
La startup Biomitecha développé un système de dépollution de l’air. Les premiers produits ont été installés à proximité de routes très fréquentées,
Les granulés de Biohappermettent d’éliminer le plomb, le cadmium, le cuivre et le zinc des eaux usées ou de process,
Releaf Paper utilise de la matière compostable, les feuilles mortes des arbres, pour en faire des sacs de transports biodégradables,
La startups SARUS a développé des dispositifs de récupération d’énergie abordables, robustes et à expansion, pour des applications à petite échelle,
Atmotracka développé des capteurs qui mesurent les concentrations de polluants dans l’air, en toutes circonstances, en milieu urbain ou rural,
Cy-Clope est une entreprise spécialisée dans le recyclage des mégots et la gestion de zones fumeurs, en proposant du mobiliers design #madeinFrance, adaptable à l’environnement dans lequel il se trouve. Pour rappel : 1 mégot pollue 500 litres d’eau !
L’entreprise Earthwake, transforme les déchets plastiques en énergie ou en plastique vierge,
Oberon a imaginé un dispositif qui permet de détecter des polluants, le pollen, les microplastiques, etc,
Neolitik fabrique un matériau de construction vertueux et alternatif au béton, appelé EcoLithe. EcoLithe est composé à 100% de matières premières recyclées, est 100% recyclable, n’utilise pas d’eau pour sa fabrication et permet une économie de 85% de CO2 par rapport à la fabrication du béton.
La Tannerie Végétale
Le mercredi matin, nous nous sommes rendues sur le stand de la Métropole de Lyon, afin d’assister à une table-ronde, où Fanny Deléage, CEO et Fondatrice de la startup La Tannerie Végétale, et adhérente du CSI France, prenait la parole. La table-ronde portait sur le rôle des startups #deeptech*dans la transition écologique et sur leur développement. Les startups présentent ont ainsi pu témoigner sur l’accompagnement qu’elles ont reçu par le pôle de compétitivité Axelera, la SATT Pulsalys, et la Métropole de Lyon.
Les autres intervenant·e·s de cette table-ronde étaient :
Les startups :
Raouf Medimagh CTO et Co-Fondateur de la startup Recycl’Elit,
Arnaud Villard D’Arbouet, PDG de la startup Mecaware,
*un projet deeptech est un projet basé sur une technologie issue ou en collaboration avec un laboratoire de recherche académique
Décarbonation et réindustrialisation – un même agenda
Pollutec s’est également posé la question de la conciliation, ou non, d’une réindustrialisation avec celle de la décarbonation.
Introduction de Bruno Bonnell, Secrétaire Général pour l’investissement, France 2030
Projet de loi Industrie verte et mécanisme d’ajustement carbone aux frontières – favoriser la réindustrialisation et la lutte contre le carbone importé
Etat des lieux des émissions en France et feuilles de route pour l’industrie lourde et légère
Développement de filières stratégiques pour l’économie et l’environnement
Avec les interventions de :
Emilie Alberola – Directrice Générale, EcoAct South Europe
Sylvie Padilla – Cheffe du Service Industrie, Direction Entreprises et Transitions Industrielles, ADEME
Emeline Baume, Vice-présidente, Métropole de Lyon
Matthieu Chabanel, PDG, SNCF Réseau
On retient l’exemple de Mr Chabanel du recours à une startup industrielle pour allonger la durée de vie des pierres qui maintiennent les rails ou encore la vision portée par la Métropole de Lyon qui va bien au de-là de la #décarbonation et vise à mettre en œuvre une vraie circularité globale tenant compte des sources d’approvisionnement des énergies et ressources des organisations du territoire, privilégiant la #sobriété et encourageant l’éco-conception. Soutient également le déploiement d’une stratégie d’Ecologie Territoriale Industrielle* avec un exemple très concret sur le cas de la Vallée de la Chimie, mais aussi soutenir les producteurs et consommateurs/citoyens à mieux comprendre les enjeux et actions à mettre en œuvre pour transformer leur quotidien qui passe nécessairement par des actions de communication auprès du grand public et de formation des professionnels, sans oublier l’incitation au déploiement d’ateliers de réparation (ex : Maison Ma Bille) et de réemploi, voire de régénération, avec un plan ambitieux sur la filière agroalimentaire porté par Jérémy Camus puis enfin, une meilleure gestion des différentes fin de vie : recyclage, compostage (coucou Les Alchimistes), valorisation énergétique pour éviter à tout prix l’enfouissement.
*Focus sur l’EIT, un des 7 piliers de l’économie circulaire, avec l’outil « La Toile Industrielle » réalisée par le territoire de Dunkerque visant à étudier les flux de matières et énergies afin d’identifier des synergies pour tendre vers davantage de résilience et de sobriété tout en gagnant en souveraineté et sécurité des approvisionnements du territoire. On y ajouterait volontiers l’étude des flux de compétences pour flexibiliser le capital humain et répondre aux besoins des organisations d’une part et de recherche d’équilibre vie pro/vie perso d’autre part.
Enfin on salue une fois encore, l’expertise de l’ADEME sur le calcul d’impact environnemental, sur laquelle toutes politiques publiques ou projets économiques devraient se baser.
Le 05 octobre 2023 a eu lieu le plus gros rassemblement business d’Europe, organisé par BPI France : BIG.
Bien entendu, notre Présidente était présente et a pu s’entretenir avec beaucoup de nos membres sur place. Tour d’horizon, non exhaustif.
OPEO, partenaire historique du CSI France était au RDV
Aurélien Gohier, Directeur de la communication chez OPEOa pris la parole en compagnie de Anaïs Voy-Gillis, sur la question suivante : « Quel grand récit pour redonner sa fierté à l’industrie française ? »
Description : L’industrie n’attirera les jeunes, les financements et plus globalement l’attention du public que si elle est capable de recréer un imaginaire comme Jules Verne et Saint-Simon ont pu l’ancrer au 19e siècle.
Anaïs Voy Gillis, Chercheuse associée à l’IAE de Poitiers
Anaïs, qui est également membre du Conseil d’Administration du CSI France, a récemment publié une chroniquedans les échos, est également intervenue lors d’une table-ronde intitulée « Construire l’usine verte de demain », en compagnie de Clément Bénassi, Directeur Général de Neolithe, Malek Fiouane, Réferent Conseil Industrie chez BPI France, Guillaume Kasbarian, député de la 1ère circonscription d’Eure-et-Loire et Virginie Saks, Co-fondatrice de Compagnum, qui est également membre du CSI France !
Description de la table-ronde :
La révolution est là, elle devait être technologique et industrielle, mais son cours devra avant tout être guidé par la responsabilité climatique. Les nouvelles contraintes environnementales et économiques rendent la réindustrialisation plus importante que jamais, mais si cette dernière s’appuie sur de puissantes transformation technologiques et digitales, elle ne pourra être que « verte », respectueuse de l’environnement et de l’équation climat. Mais qu’est-ce qu’une usine « verte » ? Que faire si vous êtes entrepreneur ou dirigeant pour implanter plus facilement votre nouvelle usine dans nos territoires ? Que nous apporte la loi sur l’industrie verte ? Comment être accompagnés et aidés pour pouvoir aller de l’intention au projet concret ? Comment aller au-delà de ce qui est actuellement fait, pour une véritable renaissance industrielle ? Le socle règlementaire ne peut certes pas tout, mais il devra désormais davantage encourager et faciliter l’action responsable des entrepreneurs pour créer de la richesse partagée tout en aidant à décarboner massivement l’industrie. Pour en discuter et répondre à vos questions, nous donnons la parole à une startup industrielle qui décarbone, un parlementaire engagé au service de l’industrie verte, une chercheuse en politiques industrielles, et une professionnelle de l’accompagnement des entreprises dans les territoires.
Virginie Saks, Co-Fondatrice et associée de Compagnum
Virginie Saks a également pris la parole lors d’un webinaire intitulé « Réussir son implantation industrielle ». L’entreprise Compagnuma d’ailleurs publié un guide, qui porte sur le même sujet. Retrouvez le ici.
Description de son intervention :
Ouvrir un nouveau site industriel est un projet stratégique à haut risque pour une start-up ou une PME : pression foncière, allongement des délais, impact environnemental, difficultés de recrutement… Pour autant, implanter des usines « vertes » et décarbonées sur nos territoires est à la fois un projet de croissance durable mais aussi un gage de réussite de la réindustrialisation. Heureusement, réussir vite et bien, c’est possible. Nous vous livrons la méthode pour réussir et lancer votre projet sur des bases solides. Votre objectif : implanter un projet industriel « vert », performant et attractif sur un territoire propice à votre croissance
Vincent Thavonekham Co-Fondateur de la FACTOVIA, et son équipe, étaient également présents sur le salon, afin de présenter leur mini usine 4.0 !
Vous pouvez retrouver leurs nombreux témoignages sur le fils LinkedIn de Vincent ici.
Mob-ion
Christian Bruère, Président de la startup industrielle Mob-ion, qui conçoit des scooters électriques Made in France et en pérennité programmée a témoigné pendant la session « Feux de Camp ». Retrouvez son interventionici.
Safehear
Héléna Jérôme, Co-fondatrice & CEO de Safehear, et Co-fondatrice de Les Meufs de l’Industrie a également pitché sur l’AMPLI afin de présenter les enjeux de l’industrialisation d’un produit #IoT et l’appel des investisseurs et clients internationaux… face au soutien, encore rare, des acteurs nationaux. Egalement de souligner l’enjeux d’avoir des équipes / dirigeants mixtes et intergénérationnel.le.s pour favoriser l’innovation & la performance.
Axandus, partenaire de l’association et bureau d’études en industrialisation mécatronique
L’occasion d’animer un workshop au sujet des bonnes pratiques à adopter de la conception à l’industrialisation de son produits avec Jean-Baptiste Yvon, Directeur d’Axandus 🎙 Replay ici.
Le Collectif Startups Industrielles France (CSI France), association Loi 1901, est composée d’entreprepreneur.e.s industriel.le.s, de sous-traitant.e.s, d’accompagnant.e.s (incubateurs/accélérateurs, investisseurs, collectivités…) ou encore de citoyen.ne.s professionnel.le.s souhaitant réconcilier l’industrie, la finance et le numérique au service de la transition écologique et sociale par le développement d’un écosystème national favorable à l’amorçage industriel circulaire.
De plus, le CSI France est membre de l’Alliance Start Industrie et est une voie reconnue auprès des autorités publiques territoriales et nationales.
Le CSI France souhaite recruter son.sa Délégué.e Général.e afin de poursuivre son développement. Ce poste nouvellement créé est clé pour assurer le déploiement de la stratégie du CSI France et offre des opportunités de développement au croisement d’enjeux clés pour notre économie : la transition écologique et sociale, l’entrepreneuriat et la réindustrialisation.
La multiplicité et la variété des acteurs au sein du CSI France et dans son écosystème apporte à ce rôle une richesse en termes d’interactions et de problématiques à comprendre et à accompagner.
Missions
Sous l’autorité du Bureau de l’association, et en fonction des orientations décidées par le Conseil d’Administration, le.la Délégué.e Général.e est responsable du fonctionnement de l’association.
Gestion administrative et financière
Représentation & Plaidoyer
Déploiement des Accélérateurs
Déploiement de l’Observatoire
Imaginer et animer des Villages startups
Négociation, mise en place et suivi des partenariats institutionnels et financiers
Suivi de la collecte des adhésions et dons
Réponse aux appels à projets et dossiers de financements
Collaboration & Reporting avec le Conseil d’Administration
Management des équipes bénévoles et salariées
Recrutement de nouveaux membres
Profil
Expérience confirmée en direction
Solide expérience en gestion d’organisation(s), idéalement dans le secteur associatif
Esprit entrepreneurial et forte capacité d’autonomie
Sens de la diplomatie
Qualité rédactionnelle et relationnelle
Flexibilité
Connaissance du secteur industriel et institutionnel
Conditions
Début ASAP
Temps plein
CDD 12 mois transformable en CDI en fonction de l’atteinte des objectifs
Au moins 40% à Paris
Au moins 50% télétravail avec la possibilité d’être attaché.e à un site pour « bénéficier d’une vie de bureau » si besoin